Comment aider un proche atteint de l’incurie

Comment aider un proche atteint de l’incurie

Comment aider un proche atteint de l’incurie

Aider un proche atteint de l’incurie peut être très frustrant pour les proches. Il semble souvent que, malgré toute l’énergie déployée pour résoudre le problème, la saleté et le désordre continue de s’accumuler. Cela peut engendrer des relations tendues, voire brisées ; les conflits familiaux sont fréquents dans le contexte de l’incurie du logement. Pour compliquer les choses, les membres de la famille se sentent souvent seuls face à la maison en état d’incurie du proche. Trouver le traitement adapté peut être un défi en soi, et inciter le proche à se faire soigner semble souvent aggraver les disputes familiales.

Dois-je me débarrasser moi-même du désordre et de l’incurie ?

Parfois, les membres de la famille sont tellement préoccupés qu’ils se débarrassent de certains objets sans que leur proche ne le sache ou n’y consente. Cela part généralement d’une bonne intention : les membres de la famille soucieux d’améliorer la sécurité du domicile et la qualité de vie de leur proche. Malheureusement, les nettoyages non désirés provoquent une profonde détresse chez le domicile en état d’incurie proche et génèrent de la colère envers ses proches. De plus, si les nettoyages et le débarras peuvent être efficaces à court terme, un nettoyage régulier est efficace à long terme.

Il est important de se rappeler que le nettoyage ne s’attaque pas aux raisons profondes qui poussent un proche à accumuler des objets. Le désordre peut disparaître temporairement, mais les comportements et les croyances qui contribuent sont toujours présents. Ainsi, quelques jours ou semaines plus tard, le désordre  et la saleté réapparaîtra probablement et recommencera à s’accumuler. Il en résulte frustration, désespoir et souvent colère chez les membres de la famille, ainsi que chez le proche qui vit dans une maison en état d’incurie.

Que devraient faire les familles pour aider au mieux leur proche ?

1. Prenez du recul et examinez votre comportement (et celui de votre famille)

La première étape consiste à réfléchir aux actions que vous ou un autre membre de la famille pourriez entreprendre et qui pourraient contribuer au problème de l’encombrement et la saleté. Par exemple, une sœur pourrait conserver des journaux et les donner à son frère atteint de l’accumulation compulsive, ou une mère pourrait payer la facture mensuelle d’un garde-meuble pour permettre à sa fille de stocker des bouteilles et des magazines. « Aider » la personne en faisant ces choses est ce qu’on appelle l’accommodement familial. Généralement, les proches s’accommodent parce qu’ils pensent que cela aide ou pour éviter les disputes. Pourtant, en réalité, l’accommodement renforce le comportement d’accumulation compulsive et l’incurie, l’aggravant à long terme.

Une bonne façon de commencer à réduire ces aménagements est de dresser une liste des solutions possibles pour gérer l’accumulation compulsive. Il peut être utile de commencer par répondre à la question : « Comment puis-je modifier mes habitudes ou mes comportements face à l’incurie du logement de mon proche ? » Il faut souvent procéder par petites étapes pour mettre fin aux aménagements familiaux dans un premier temps ; il peut donc être important de ne pas supprimer tous les aménagements d’un coup. Par exemple, un membre de la famille peut calmement annoncer à un proche vivant dans une maison en état d’incurie qu’il ne peut plus payer un garde-meuble et que les paiements cesseront dans trois mois. Ce délai supplémentaire permet aux proches de trouver de nouvelles solutions pour leurs biens. Dans ce contexte, il est essentiel d’impliquer le proche atteint d’incurie dans ce processus.

2. Améliorez votre communication familiale

Outre la réduction des espaces de vie, les membres de la famille peuvent également bénéficier d’une meilleure communication. Discuter du problème de l’incurie du logement et l’accumulation compulsive de manière ouverte et compréhensive est une première étape importante. Respecter l’attachement du proche à ses biens est essentiel pour mener de telles discussions. Cela peut également contribuer à instaurer le respect des droits de chaque membre du foyer. Un climat de compréhension peut faciliter les négociations visant à maintenir certains espaces rangés et propre, ce qui contribuera à préserver l’harmonie familiale.

Une nouvelle méthode de communication plus efficace repose sur une pratique appelée entretien motivationnel (EM) . L’EM est un ensemble de techniques qui aident à encourager en douceur un proche atteint de syndrome de diogene, d’incurie à vouloir un changement positif. Il s’agit d’aider un proche à reconnaître et à combler l’écart entre sa vie actuelle et celle qu’il souhaite. Cette peut créer un fossé important entre ces deux versions de sa vie ; lorsqu’un proche accumulateur le remarque, il peut être plus motivé à changer. Les techniques d’EM peuvent aider un proche à percevoir cet écart sans argumentation ni critique. L’EM exige beaucoup de patience : il ne s’agit pas de dire à l’aimé accumulateur ce qu’il doit faire, mais plutôt de l’encourager à trouver des solutions à son rythme. Cela implique de mettre de côté les frustrations qui ont pu s’accumuler au sein de la famille. Cela exige une écoute attentive, de se mettre à la place de l’autre et d’accepter ce qui est possible ou non. Bien qu’il ne garantisse pas le succès, l’EM, lorsqu’il est bien utilisé, peut être la meilleure chance de motiver un proche à se faire soigner.

Il est important de se rappeler que le chemin vers le changement n’est pas toujours une ligne droite. Un proche peut être motivé un instant et hésiter à changer de comportement l’instant d’après. Il peut même y avoir des périodes d’aggravation au cours du processus. Ce schéma est normal. L’amélioration globale, plutôt que les changements quotidiens, devrait être l’objectif. Il est souvent utile de faire appel à un professionnel de la santé lorsqu’on envisage de recourir à l’entretien motivationnel. Il peut vous aider à maîtriser les principes et concepts de l’entretien motivationnel, et vous guider dans votre travail avec votre proche.

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3. Changez vos attentes

Il est parfois important pour les membres de la famille de revoir leurs attentes concernant les comportements d’un proche atteint de MH. Il est courant que les membres de la famille conseillent à un proche atteint de l’incurie ou d’accumulation compulsive d’arrêter de conserver des objets, sous prétexte que « l’incurie ou l’accumulation compulsive est mauvaise », que « les maisons devraient être propres et organisées », ou quelque chose de similaire. Attendre d’un proche qu’il fasse preuve d’une organisation et d’une propreté irréprochables – c’est-à-dire qu’il ne fasse aucun encombrement – n’est pas réaliste, du moins pas au début. Il pourrait donc être utile aux membres de la famille de se fixer des objectifs et des attentes axés sur la réduction des conséquences néfastes de l’accumulation compulsive – une stratégie appelée réduction des risques – plutôt que de simplement « mettre fin à l’incurie ou l’accumulation compulsive ». Souvent, les personnes atteintes de syndrome diogene sont plus ouvertes aux inquiétudes de leur famille concernant leur sécurité (par exemple, « J’ai peur d’un incendie ; pouvons-nous retirer les bouteilles de votre cuisinière ? ») qu’aux préoccupations liées à leurs valeurs (par exemple, « Personne ne devrait vivre dans un tel désordre ; pouvons-nous retirer ces bouteilles ? »).

Les tensions familiales peuvent diminuer lorsque la réduction des risques devient l’objectif du changement plutôt que de se débarrasser de certains objets. Impliquer le proche atteint de syndrome de syllogomanie ou diogene dans le plan de réduction des risques peut rendre le processus plus convivial, ce qui renforce sa motivation pour le changement. Souvent, la réduction des risques initie le proche au changement, et cette énergie conduit parfois à de meilleures décisions concernant les acquisitions et les économies. Mais parfois, ce n’est pas le cas, et même si le logement est plus sûr, il peut rester encombré. La réduction des risques se concentre sur la réduction des dangers et l’amélioration de la sécurité, sans se concentrer sur le désencombrement. Ce changement peut être difficile pour certains membres de la famille : adopter une approche de réduction des risques implique que les familles doivent se demander si elles peuvent accepter qu’un proche vive dans un logement sûr, mais néanmoins encombré.

Contacter notre service aide au nettoyage et débarras de maison en état d’incurie.

 

 

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